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Reflux gastro-œsophagien

Avez vous déjà ressenti une remontée acide pendant ou après les repas, une gêne prolongée dans la gorge, un goût amer dans la bouche, des difficultés à avaler, une toux sèche ou des remontées du bol alimentaire ?Si vous avez répondu oui à une de ces questions, vous avez surement été victime de reflux gastro-œsophagien (RGO). Dans les cas où ce phénomène est occasionnel (repas trop copieux, une période stressante ou un lendemain de soirée) c’est un phénomène gênant mais supportable. En revanche, lorsqu’il devient chronique cela peut devenir un véritable handicap.

La prise en charge des RGO est très souvent inadaptée à la physiologie de la pathologie. Ces traitements sont basés sur le mythe de l’excès d’acide gastrique. En realité c’est l’inverse. C’est le manque d’acide gastrique qui est à la base de cette pathologie. Il diminue avec l’âge, les modes de vie et les pratiques alimentaires. 

Dans cet article, nous reviendrons sur la physiologie du RGO, à quoi est-il réellement dû, et nous vous donnerons quelques astuces pour y remédier.

  1. Le reflux gastro-oesophagien. 

Les RGO touchent plus de 3 millions d’adultes en France et la majeure partie d’entre-eux pense que ce phénomène est lié à un excès d’acide gastrique. 

Et pour cause, lorsque nous sommes victimes de RGO, les médecins prescrivent des anti-acides qui fonctionnent, plutôt bien, la plupart du temps. Il apparaît donc logique que le reflux soit dû à une production excessive d’acide. 

En réalité, c’est tout le contraire. Les études montrent que la sécrétion d’acide gastrique diminue en fonction du vieillissement et qu’il existe un lien entre la faible production d’acide et l’augmentation des RGO.

La sécrétion d’acide gastrique et la stimulation du sphincter oesophagien inférieur (SOI) est controlée par le Nerf Vague. Un dysfonctionnement de ce dernier peut être à l’origine d’un RGO chronique.

En résumé, plus nous produisons d’acides gastriques, moins nous avons de risques de développer ces symptômes. Pour mieux comprendre pourquoi la diminution de la sécrétion d’acides gastriques favorise l’apparition de reflux, voyons rapidement comment fonctionne notre système digestif.

Le sphincter oesophagien inférieur (SOI), en bleu sur l’image ci-dessus, est un muscle situé à la jonction entre oesophage et estomac. Il fonctionne comme un anneau pouvant bloquer ou laisser passer les aliments.

Dans le cas des RGO, c’est le tonus de ce muscle qui pose problème. Il ne se contracte pas assez laissant sortir le contenu de l’estomac vers l’oesophage qui n’est absolument pas capable de supporter cette acidité. Le tonus du SOI est dépendant de l’acidité stomacale. Plus elle est élevée, plus le sphincter est tonique et efficace.

A l intérieur de l’estomac, le milieu est très acide et cette acidité est indispensable à la dégradation des aliments afin d’en retirer les nutriments qui seront absorbés et utilisés en suivant.

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) réduisent la production d’acide, ils peuvent vous soulager à court terme mais au fil du temps, ils aggravent le problème. Les effets secondaires sont nombreux :

  • Augmentation du risque de fracture
  • Augmentation du risque d’infection
  • Déficit vitaminique et minéral
  • Aggravation des symptômes et dépendance

Les causes sont nombreuses :

  • Medicaments
  • Stress
  • Âge
  • Les intolérances alimentaires
  • Infection par H.Pylori 
  • Pathologies comme dysfonctionnement thyroïdien, SIBO, ou dysfonctionnement surrénalien.
 

La prise en charge des RGO nécessite des modifications à plusieurs niveaux. 

Vous devez modifier certaines habitudes de vie et éviter les facteurs irritants pendant la phase de guérison :

  • Café, alcool, ail, oignon, citron
  • Arrêtez les anti-inflammatoires non stéroidiens comme l’Ibuprofen ou Advil
  • Managez votre stress (respiration, méditation, huile essentielle de lavande, bain chaud…)
  • Arrêtez le gluten
  • Identifiez vos intolérances alimentaires, c’est à dire les aliments qui génèrent un inconfort intestinal ou aggravent les symptômes. L’idéal est de faire un test d’intolérance. Nous pouvons vous guider sur le test à réaliser lors de nos consultations.
  • Mâchez et mangez lentement.
  • Privilégiez les aliments avec de faibles temps de digestion (légumes, oeuf, racines). 

De plus il est essentiel de pouvoir soutenir la production d’acide gastrique. Nous vous conseillons d’essayer chacune des solutions qui suivent les unes après les autres et pas toutes à la fois.

  • Un shot de vinaigre de cidre avant les repas permettra d’augmenter l’acidité dans votre estomac.
  • Les boissons amères ou bitter existent sans ou avec alcool, peu importe car seul le goût compte, pas la quantité. Le simple contact avec la langue entraîne une sécrétion gastrique.
  • Activez votre nerf vague. Une des fonctions de ce nerf est la régulation du tonus du SOI et la sécrétion d’acide gastrique. Une diminution de son activité a des conséquences sur la contraction du sphincter et la production d’acide (insuffisante).

L’utilisation d’IPP sur le long terme constitue un facteur de risque d’ostéoporose, de démence, de déficit en Vitamine B12, d’infection et de SIBO. Le sevrage des IPP peut s’avérer compliqué. N’hésitez pas à consulter votre médecin. 

Dans cet article nous vous avons donné les clefs de la prise en charge fonctionnelle des RGO. Si vous souhaitez être guidé par un de nos experts n’hésitez pas à prendre RDV avec nous, nous serons ravis de pouvoir vous aider dans ce processus. 

Nous avons les moyens de vous aider pour devenir une meilleure version de vous même. Votre santé à un niveau cellulaire. »